Montpellier, 7ème ville de France, connaît un essor économique et démographique depuis plusieurs années. Cette attractivité se ressent sur le marché immobilier, qui présente des chiffres clés en constante évolution. Entre prix médians élevés, maisons de ville introuvables et demandes d’extérieurs en hausse, la ville s’adapte pour répondre aux attentes des habitants et des investisseurs.
3000 euros le mètre carré : le prix médian de l’ancien à Montpellier
Le prix médian au mètre carré d’un logement dans l’ancien à Montpellier est de 3000 euros. Ce chiffre, issu des statistiques des notaires, reflète la réalité du marché qui oscille entre 2500 et 3500 euros du mètre carré. Toutefois, il convient de souligner les fortes disparités existantes selon les quartiers de la ville.
Dans le centre historique, le cœur de ville, les prix dépassent souvent les 4000 euros du mètre carré. La demande y est particulièrement forte, notamment en raison de la rareté des biens avec des surfaces moyennes, des balcons ou des terrasses. Ainsi, on observe une baisse d’environ 40% des mises en vente dans l’écusson, le centre-ville historique de Montpellier.
A contrario, le quartier d’Antigone, caractérisé par ses immeubles modernes et ses petits balcons, est légèrement boudé par les acheteurs. La demande se porte davantage sur des quartiers tels que Port-Marianne et la Nouvelle Mairie, où l’offre est quasiment inexistante. Les prix y avoisinent les 5500 euros le mètre carré.
Enfin, les quartiers des Beaux-Arts, Boutonnet et les Arceaux, appréciés pour leur esprit familial, affichent des tarifs compris entre 4000 et 5000 euros du mètre carré.
7% de hausse sur un an et 2113 ventes en 2020
Malgré la crise sanitaire et les confinements, l’immobilier montpelliérain a su garder un certain dynamisme. Les prix ont augmenté de 7% sur un an, témoignant d’une demande toujours soutenue. En 2020, 2113 ventes de maisons et d’appartements ont été réalisées à Montpellier, confirmant l’attractivité de la ville.
Néanmoins, le confinement a également eu un impact sur les habitudes des Montpelliérains. En effet, les demandes d’extérieurs (terrasses, balcons, espaces verts) ont fortement augmenté, poussant les acteurs du marché immobilier à s’adapter et à repenser leur offre.
Télétravail, étudiants et tourisme : l’évolution du marché immobilier montpelliérain
Le développement du télétravail, notamment pour les Parisiens et les habitants des grandes métropoles, modifie les attentes et les besoins en matière de logement. Montpellier, ville attractive et bien desservie, capte ainsi une partie de ces nouveaux acquéreurs en quête de biens adaptés à leurs modes de vie.
Par ailleurs, la crise sanitaire a impacté le marché des petites surfaces, traditionnellement occupées par les étudiants. Avec leur départ, l’offre de petits logements a augmenté de 40%. Cependant, il est encore incertain de savoir si ce phénomène perdurera ou si les étudiants, les touristes et les nouvelles générations reviendront investir ces espaces.
Une ville qui s’adapte et se réinvente
Face à ces enjeux et aux attentes des habitants, la ville de Montpellier met en place diverses politiques pour adapter son offre immobilière. Parmi elles, l’acquisition d’espaces verts pour offrir des lieux de détente et de promenade aux résidents, ou encore la création de réserves foncières pour permettre le lancement de nouvelles constructions.
Le dialogue avec les professionnels du secteur est également essentiel pour anticiper les évolutions liées aux habitudes de vie. Les promoteurs doivent ainsi travailler sur la typologie de l’habitat pour proposer des logements adaptés aux attentes des habitants et des investisseurs.
Enfin, la sécurité dans certains quartiers, comme Saint-Roch et ses environs, est une préoccupation majeure pour les autorités locales. La présence accrue des forces de l’ordre et la création de nouveaux postes de police sont des mesures mises en place pour rassurer les habitants et les investisseurs.
En conclusion
L’immobilier à Montpellier est en pleine mutation, porté par une forte attractivité et des changements d’habitudes liés à la crise sanitaire. Les acteurs du marché doivent s’adapter pour répondre aux attentes des habitants et des investisseurs, en proposant des logements adaptés, des espaces verts et des quartiers sécurisés. La collaboration entre les professionnels du secteur et les autorités locales sera déterminante pour anticiper et accompagner ces évolutions.
